Start
19 octobre 2022
End
19 octobre 2022
Comment habiter une carte en ruine : problèmes de méthode dans le travail avec les films de famille (d’après l’expérience avec TRAÇA, une vitrine de films de famille organisée à Lisbonne, Portugal)
Après une présentation de TRAÇA et des enjeux méthodologiques généraux, Inês Sapeta Dias se concentrera sur les problèmes particuliers soulevés par une séquence d’une des collections de films amateurs. Cette séquence intègre une collection de plus de trois heures datant des années 30 aux années 70. La famille que l’on voit voyager, pique-niquer et jouer sur la plage, est montrée ici lors d’une visite à l’Exposition du monde portugais en 1940. L’opérateur y interagit avec les êtres humains exposés, amenés des territoires qui étaient alors colonisés par le Portugal.
Sapeta Dias se consacrera aux questions de représentation et interrogera les relations que l’on peut établir entre le regard colonial et la construction de l’image des films de famille. Elle questionnera l’imagerie de domination et la hiérarchisation du plan filmique, mais aussi les stratégies de résistance face au pouvoir. Ces images peuvent-elles être étudiées et exposées sans soutenir et poursuivre la brutalité qu’elles ont inscrite ?
Biographie d’Inês Sapeta Dias : Inês Sapeta Dias a terminé son doctorat en 2018 avec une thèse portant sur la programmation cinématographique. Elle organise des programmes de cinéma depuis 2004, notamment à l’Arquivo Municipal de Lisboa – Videoteca où récemment elle a été responsable du lancement de projets tels que : TRAÇA (mite), Topografias Imaginárias (Topographies imaginaires) ou Qu’est-ce que l’Archive ? En 2008, elle a terminé le film Portrait d’hiver d’un paysage brûlé (16mm, 40′) avec le soutien financier d’ICA/RTP. Actuellement, elle coréalise une série télévisée de 13 épisodes sur le cinéma amateur, Atlas d’un cinéma amateur (avec le soutien financier de l’ICA), et elle coréalise le film Barco parado não faz viagem (avec le soutien financier du Département de la Culture des Açores et de la Fondation Gulbenkian). Depuis 2019, elle enseigne à l’école d’art indépendante Ar.Co – Centro de Arte e Comunicação Visual où elle est responsable de l’Atelier sur le cinéma documentaire.
Rencontre organisée par Beatriz Rodovalho, Raquel Schefer et Teresa Castro.
Réalisation : Séminaire « Formats de l’exposition », LIRA et IRCAV.