Héloïse Van Appelghem est docteure à l’Institut de recherche sur le cinéma depuis 2017 et chargée de cours à l’Université Sorbonne Nouvelle depuis 2018.
Sa thèse, intitulée « La double peine. Formes et motifs de l’émancipation féminine dans les road movies du cinéma des grands espaces, de 1960 à nos jours », a été dirigée par Laurent Jullier au sein de l’école doctorale 267 Arts et Médias de l’Université Sorbonne Nouvelle.
En analysant la mobilité féminine sous le prisme de l’anthropologie, des gender studies, de l’approche générique, et des études de réception, elle étudie les formes et motifs de l’émancipation des femmes dans le genre du road movie à partir de la contre-culture des années 1960 jusqu’aux pratiques contemporaines du voyage au féminin. Le genre du road movie constitue en effet un cadre privilégié pour les femmes, qui peuvent se fondre dans les thématiques génériques inhérentes (marginalité, errance de rebelles, résistance à l’idéologie dominante), sous le prisme du genre. Dans sa thèse, elle conceptualise précisément l’idée d’une « double rébellion » suivie d’une « double peine » : les héroïnes de road movies, en fuite contre la société patriarcale, font face sur la route à différentes discriminations et motifs narratifs récurrents (précarité économique, prostitution, motif du viol, racisme, etc.). Ces violences de genre, de classe, de race limitent leur émancipation, générant un mouvement empêché ou une liberté sous conditions.
Plus largement, au croisement des cultural studies et de l’esthétique, ses recherches portent notamment sur l’analyse des représentations de genre, de classe, d’ethnicité, dans une dimension intersectionnelle.
Publications
- (à paraître en 2022) Codirection du n°16 de la revue Mise Au Point : « Analyser l’intersectionnalité au cinéma. Circulation d’un concept, en France et aux Etats-Unis », avec Sabrina Bouarour.
- (à paraître en 2021) « Féminisme et antispécisme. Penser l’oppression des femmes à travers la condition animale et l’image de la wilderness dans les road movies », Traits d’Union n°10, Presses Sorbonne-Nouvelle.
- Recension : « Mélanie Boissonneau, Pin-Up, Au temps du Pré-Code (1930-1934), Editions LettMotif, 2019, 498 pages », Genre en séries : cinémas, télévision, médias, n°11 coordonné par Karine Espineria sous le titre « Freaks en tous genres : corps mutants, cyborgs, métamorphes & fantastiques », juin 2020. URL : genreenseries.weebly.com/uploads/1/1/4/4/11440046/11.8_van_appelghem.pdf
- « Time’s up ! 2018, le ‘temps révolu’ des représentations sexistes à l’écran ? », Traits d’Union n°9, « Le(s) Présent(s) », Presses Sorbonne-Nouvelle, 2019.
Journées d’étude organisées
- « Réparer la honte. Le rôle éthique et politique de la littérature, des arts et des médias » avec Traits d’Union, pour le n°11 de la revue.
- « Analyser l’intersectionnalité au cinéma. Circulation d’un concept en France et aux Etats-Unis » avec Sabrina Bouarour, pour le numéro 16 de Mise Au Point. Avec le Centre de l’Université de Chicago à Paris, l’Université Sorbonne Nouvelle et l’IRCAV.
Héloïse Van Appelghem est également membre de Traits d’Union, la revue des jeunes chercheur.e.s de Paris 3 depuis 2019, et représentante des membres non-permanent.e.s au conseil de l’IRCAV depuis 2021.
Page Academia : https://univ-paris3.academia.edu/HéloïseVanAppelghem
Events
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Images fixes : du support à l’émotion. Photographie, cinéma, vidéo | 0 Hours | 1 juin 2023 |