Docteur de l’université Sorbonne nouvelle, Jean-Baptiste Renault est chargé de cours, notamment à l’université Grenoble-Alpes.
Ses recherches portent notamment sur l’œuvre de S. M. Eisenstein, sur la question de la métaphore au cinéma et, plus largement, sur la façon dont les films développent une pensée sensible, induisent des idées et des affects sur la base matérielle des images mouvantes et du montage. Il se préoccupe ainsi d’articuler au plus juste analyse et théorie, avec le souci constant que l’une féconde l’autre, que la théorie réveille les puissances de l’image sans jamais les asservir et que l’analyse interroge, nourrisse ou forge les outils et les concepts dont nous pouvons disposer pour cerner au plus près les événements dans l’image. Il s’est penché par exemple sur la « puissance de l’image absente », sur une forme d’analogie singulière, rarement relevée mais très courante, quand le comparant – l’image censée figurer – disparaît mais n’en produit pas moins des effets, en organisant la mise en scène, en infusant à travers les paramètres de l’image.
Il a publié les ouvrages suivants :
- Arnaud Desplechin. Trois souvenirs de ma jeunesse, Neuilly, éditions Atlande, collection « Clefs concours / cinéma », 2017, 400 p.
- Le Sens de la profusion, Trois souvenirs de ma jeunesse. Nos Arcadies d’Arnaud Desplechin, recueil d’études codirigé avec Christian Michel, Reims, éditions EPURE, 2017, 406 p.
- Plus sur Un dimanche à la campagne, recueil d’études codirigé avec Christian Michel, Neuilly, éditions Atlande, collection « Plus sur – Cinéma », 2016, 157 p.
Et les articles :
- « La métaphore dans la prose poétique cinématographique », dans Nadja Cohen (dir.), Un cinéma en quête de poésie, [Bruxelles], Les Impressions nouvelles, 2021.
- « Contes de la métamorphose et métamorphoses du conte » (sur les rapports entre esthétique et idéologie chez Michel Ocelot), dans la revue Eclipses n°67, 2020 #2 (numéro Michel Ocelot, Ombres et lumières, sous la direction de Roland Carré).
- « Métaphores littéraires et cinématographiques : du comparé au comparant in absentia », dans Xavier Bonnier et Ariane Ferry, Le Retour du comparant, Paris, Classiques Garnier,2019.
- « Entre répression et libération : le frisson du sens, le “sens feuilleté” et son (an)architecture (notamment dans “Le Troisième Sens”) » (sur l’article de Roland Barthes consacré aux photogrammes de S. M. Eisenstein), dans la Revue belge de philologie et d’histoire n°94, 2016, numéro dirigé par Claude Coste (revue à comité de lecture international).
- « Les mouvements de caméra dans Un Dimanche à la campagne : de la description aux mouvements de conscience », dans Christian Michel et Jean-Baptiste Renault (sous la direction de), Plus sur Un dimanche à la campagne, Neuilly, éditions Atlande, 2016.
- « Ema et son double » (sur Val Abraham de Manoel de Oliveira), dans la revue Cinémathèque n° 9, printemps 1996.
Jean-Baptiste Renault est intervenu sur des cinéastes comme Jean Vigo, Luchino Visconti, Martin Scorsese, Jean-Luc Godard et Bertrand Blier, outre S. M. Eisenstein et Manoel de Oliveira.
Un ouvrage est en préparation sur Léos Carax.
Il a organisé la journée d’étude « Puissance de l’image absente » (le 6 mars 2019, à la Maison des sciences humaines, université Grenoble Alpes) et co-organisé un colloque sur Trois souvenirs de ma jeunesse (Nos Arcadies) d’Arnaud Desplechin (les 20-21 octobre 2016, au Logis du Roy à Amiens, universités de Picardie Jules Verne et Grenoble Alpes), ainsi que la journée d’étude L’Ancien et le Nouveau, Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier (le 18 décembre 2015, au Logis du Roy à Amiens, université de Picardie Jules Verne).
Il participe enfin aux projets Catalyse et Anna-Lise, au sein du programme Collimateur (universités Grenoble Alpes, Sorbonne nouvelle, et Picardie Jules Verne), s’attachant à recenser les textes proposant une analyse esthétique du film dans les années 1980 et à proposer des analyses d’analyses.