Léa S. Monney

Léa S. Monney

Doctorante

Doctorante sous la cotutelle de Laurent Guido (Université Sorbonne Nouvelle) et Bernard Perron (Université de Montréal).

Théâtralité des angoisses : enjeux de représentation du psychopathe à l’écran, des années 60 à la fin du siècle.

L’objectif de cette recherche est de poser les bases d’une analyse du personnage du psychopathe au cinéma à partir des années 1960 qui semblent rendre compte d’un tournant dans la représentation du mal avec l’apparition simultanée des figures de Norman Bates (Psycho, Alfred Hitchcock) et Mark Lewis (Peeping Tom, Michael Powell). À travers l’étude de plusieurs films d’horreur, en commençant par des œuvres classiques avant de resserrer le propos vers un corpus plus spécifique, nous observerons comment le motif du psychopathe rend compte d’un réel tournant psychologique à travers sa popularisation dans l’imaginaire d’après-guerre. Nous insisterons notamment sur les peurs inhérentes à son ambiguïté identitaire, celle-ci transparaissant non seulement dans ses actes, mais aussi son apparence et la mise en scène de soi, telles que traduites dans les représentations cinématographiques. Cette figure sera alors envisagée avant tout sous l’angle de sa théâtralité et, plus largement, de son rapport au spectaculaire. Ainsi, cette analyse nous amènera à examiner la relation complexe qui s’engage entre la figure du psychopathe et les différents contextes socio-historiques, esthétiques et culturels dans laquelle elle évolue.