Filmer le Goulag

Ce programme « Filmer le Goulag » a été mené en 2020, soutenu par l’Université Sorbonne Nouvelle en partenariat avec l’Institut français et l’Université Aalto (Helsinki). Il  avait comme objectifs depuis une littérature déjà conséquente sur la genèse et l’histoire du Goulag de revenir sur son aspect filmique et le statut de films d’archives à son sujet. Près de 26 millions d’individus sont passés par ces camps entre 1923 et 1960, plus de 2 millions et demi n’en sont jamais revenus. La quasi absence de toute images filmées explique sa non visibilité.

Ce programme a permis l’organisation de conférences , expositions et projections en janvier et février 2020 à la Cinémathèque de Finlande et la bibliothèque publique Oodi d’Helsinki, puis au Musée Akhmatova et à l’Université de cinéma/télévision de Saint-Pétersbourg en Russie avec l’appui de l’Institut Français, permettant de projeter en avant-première le film Goulag, une histoire soviétique (Arte, 2020) avec François Aymé et Nicolas Werth co-auteurs.

Ce programme a donné lieu à différentes publications, dont Kristian Feigelson « Filmer le Goulag : entre histoire et mémoire » dans Le Temps des Médias (33/2020), traduit au Brésil et primé au Portugal dans le cadre du colloque de l’Avanca. Ce programme s’inscrit dans la suite d’un précédent Théorème 8 « Cinéma et stalinisme » publié en 2005 qui avait donné lieu à différentes conférences aux États-Unis (Columbia, Harvard…) et d’une série de conférences en février 2020 dans le cadre de l’École doctorale à l’université de Montréal, « Une politique du visible : l’écriture visuelle de l’histoire » pour revenir sur le statut des images filmiques des camps nazis et soviétiques. Il aura un prolongement dans le cadre d’un programme JSPS accueilli par l’Université Todai de Tokyo au printemps 2022. Un bilan de ce programme « Images filmiques des camps: entre mémoire et oubli »  vient d’être publié dans la revue Sens dessous, n° 28 /2021 sous la thématique « Oubli ».

Responsable : Kristian Feigelson