Speakers
Creton Laurent
PR émérite Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaireAllard Laurence
MCF Université Lille 3 - membre titulaireOdin Roger
PR émérite - Université Sorbonne NouvelleDavid Gaby
Post-doctorante Université Paris 8 - associée à titre secondaireStart
13 décembre 2018
End
14 décembre 2018
Popularisées à travers des applications de messagerie telles que Instagram, les pratiques de photographies ou vidéographies mobiles (prise de vue, partage, etc.) de mets culinaires interrogent d’abord les usages numériques de mise en scène de la vie quotidienne (notamment dans le cadre de voyages touristiques) mais aussi son esthétisation à travers des artefacts techniques (filtres, cadrages, métadonnées). Le partage de ces images #foodporn suppose qu’elles deviennent un objet culturel à étudier en tant que tel dans la lignée des approches féministes du plaisir visuel telles que Rosalind Coward qui a introduit le terme de « food pornography » ou de Laura Mulvey. Ces pratiques ont également des retombées sur l’économie de cet objet-frontière que représente désormais l’alimentation. Avec le développement des applications mobiles on demand qui sont au centre des modèles d’affaires de sociétés telles que Delivroo, UberEats, Foodora, ce sont à la fois les secteurs de la restauration et de livraison qui se trouvent concernés par l’émergence d’un digital labor (Trebor Scholz), caractérisés par des emplois précaires supposant des tâches payées à la course, totalement appareillés et instrumentés par la technologie smartphone.
>>> Voir le site de l’équipe de recherche Mobile et Création