Formes et lieux du Virtuel : première cartographie

Les journées d’études « Formes et lieux du Virtuel : première cartographie » s’inscrivent dans le cadre du programme de recherche international « Les lieux du Virtuel » conçu et dirigé par l’IRCAV en partenariat avec l’université de Gérone (Espagne) et l’université de Chicago (États-Unis), dont elle constitue la deuxième manifestation après le workshop « Les lieux du virtuel : création d’un réseau de recherche international » (13-14 décembre 2018, Gérone, Espagne).

Notion esthétique complexe, le virtuel réfère aussi bien au domaine de développement des nouvelles technologies et à la transition numérique qu’à un concept philosophique dont l’étude nous permettra, non seulement de mieux cerner les modes opératoires, les enjeux et l’archéologie des dispositifs et des formes contemporaines, mais aussi d’historiciser ces formes, ces pratiques et ces enjeux, sans réduire le virtuel ni à ses manifestations les plus récentes, ni au seul champ des technologies numériques.

Ces journées d’études se consacreront donc à interroger les modalités et les lieux du virtuel dans le champ de l’histoire, des formes et des pratiques des images en mouvement. Il s’agira tout d’abord de partir du constat qu’à l’ère du numérique, la notion de virtuel se voit fréquemment invoquée, mais que, loin de se limiter à ces aspects très contemporains et spécifiques (la « réalité virtuelle » notamment), elle recouvre des objets, des pratiques et des formes qui concernent beaucoup plus largement l’histoire des images en mouvement. Par extension, il s’agira également d’inventorier les lieux concrets de manifestation du virtuel, et d’interroger son utilité pour la théorie des arts et des médias, sa portée heuristique et ses modalités esthétiques dans un champ des images qui ne se limite pas aux technologies numériques.

Nos journées d’études ont donc pour objectif d’étudier le concept de virtuel selon deux approches interdépendantes : définir, d’une part, les objets d’étude possibles, à savoir les formes et les lieux du virtuel aujourd’hui ; et d’autre part, réfléchir à la généalogie du concept de virtuel et à ses applications esthétiques à travers son inscription dans l’histoire de la théorie, de la technologie et de l’analyse des formes et des dispositifs filmiques.

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