Couteau Matthieu

Matthieu Couteau est doctorant à l’Université Sorbonne Nouvelle, depuis novembre 2019, au sein de l’ED 267 « Arts et médias » et du laboratoire IRCAV. Il est également chargé de cours pour cette université depuis 2021, ainsi que pour l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans laquelle il a été ATER de 2022 à 2024. Ces enseignements portent sur l’analyse de films, l’histoire du cinéma muet et du cinéma parlant, l’étude des formes filmiques, l’examen des théories du cinéma ainsi que sur le récit cinématographique.

Sous la direction de Térésa Faucon, sa thèse en préparation s’intitule Théorie du gros plan sonore et essaie de définir un équivalent auditif à la plus petite des échelles visuelles. Pensée en esthétique, cette recherche doctorale mobilise cependant plusieurs méthodes d’investigation afin de faire émerger pleinement un tel concept. Elle fonde son raisonnement sur un corpus varié de théories, qui accréditent le parallèle image / son (les théoriciens du gros plan des années 1930 : Béla Balázs, Sergueï Eisenstein et Jean Epstein), qui mettent en crise une telle hypothèse (les théoriciens réalistes des années 1950 : Guido Aristarco, André Bazin et Siegfried Kracauer) ou qui l’évaluent depuis le sonore (les théories modernes des années 1970 : Robert Bresson, Christian Metz et Pierre Schaeffer). Elle tente ensuite de faire l’histoire de cette forme, de la fin du muet jusqu’à la modernité, à travers l’évolution des techniques du son cinématographique (son direct, son synchrone, doublage), puis de leurs mises en scènes audiovisuelles (travail des bruits, présence de la musique, place de la voix). Elle mène enfin une enquête analytique par le biais de plusieurs films issus de différentes aires et, plus spécifiquement, de la modernité française 1950-1980, des cinéastes de la Nouvelle Vague et leurs voisins – période où émerge plus nettement les possibilités multiples du gros plan sonore.

Publications :

• « Ni classique ni moderne, l’ébauche d’un gros plan chez Chantal Akerman », dans Olga Kobryn, Macha Ovtchinnikova et Eugénie Zvonkine, Intérieurs sensibles de Chantal Akerman. Films et installations – passages esthétiques, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Arts du spectacle – Images et sons » (dir. Giusy Pisano), 2024.
• « Sur ce dont on ne peut parler, on doit se taire. Sur Silence(s) dans le cinéma contemporain de Louis Daubresse », Débordements, revue en ligne, juin 2024.
• « Bigger than Life : The Close-Up and Scale in the Cinema », Interfaces, n°50, « Re‑Scale : The Art and Culture of Size and Scale. Effets d’échelles. Art et culture du redimensionnement », décembre 2023.
• « Récupération d’Epstein et appropriation de Balázs, les procédés interprétatifs dans la théorie de Deleuze », Plastik, n°11, « Interpréter les œuvres : questions de méthodes », revue en ligne, décembre 2022.

Événements scientifiques :

• Co-organisation du séminaire L’analyse à dates anniversaire : analyser dans l’histoire et avec les théories (Institut ACTE / Cinémathèque française), 2025.
• Co-organisation du programme de recherche doctoral « Analyser » (Institut ACTE et ED Apesa) 2023-2024, programme en trois temps : un séminaire de recherche (six séances, du 12/10/2023 au 16/04/2024), un ciné‑club (8 séances, du 16/10/2023 au 13/05/2024) et un colloque doctoral (13 et 14/05/2024).
• Co-organisation du colloque international Archives et cinéma. Actualité, évolutions, enjeux, dixième anniversaire de l’association Kinétraces, 23 et 24 novembre 2023.
• Co-organisation de la journée d’étude Images fixes : du support à l’émotion. Photographie, cinéma, vidéo (Cerlis, ED 267, Ircav, LabEx Icca, Sorbonne Nouvelle), 1er juin 2023.
• Co-organisation de la journée d’études doctorale La Citation (Institut ACTE et ED Apesa), 15 et 16 mai 2023.
• Co-organisation du colloque international Les Théories classiques du cinéma. Actualités et perspectives (Institut ACTE), 11 et 12 mai 2023.
• Co-organisation du colloque international Creative Failure in Digital Arts/Les vertus créatives de la faille (IRCAV et Centre de l’Université de Chicago à Paris, en partenariat avec l’université de Gérone et de l’université de Chicago, et en collaboration avec le groupe de recherche « Spatial Media » d’ENSADLab, 16, 17 et 18 mars 2022.

Communications :

• « On y écoute rien, pour une analyse des formes sonores du détail dans Blow Out et Il buco», intervention conjointe avec Alessandro Cariello, colloque international La Fabrique du détail. À la croisée du cinéma et des arts plastiques (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université Paul Valéry Montpellier 3), 07 novembre 2024.
• « La Nouvelle Vague par ses chansons, une étude en gros plan sonore. La Nouvelle Vague attraverso le sue canzoni, uno studio in primo piano sonoro », Séminaire conjoint Paris/Udine « La musique au croisement des arts et des médias », première partie les 30 et 31 mai 2024, seconde partie les 22 et 23 octobre 2024.
• « Robert Bresson, premier cinéaste-théoricien moderne du sonore », Journée d’étude de l’Afecaav, Nanterre, le 06 septembre 2024.
• Présentation de Printemps tardifs (Yasujiro Ozu, 1949), dans le cadre du ciné-club « Les Cinésthésies d’Opium philosophie », 30 janvier 2024.
• Présentation de Die Spinnen. Partie I et II (Fritz Lang, 1919-1920), dans le cadre de la Carte blanche Kinétraces à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 24 juin 2023.
• Présentation de Blow up (Michelangelo Antonioni, 1966) dans le cadre du cycle « Ciné‑Histoire » (AFRHC/ADRC), Les cinémas de Saint Maur, 17 novembre 2022.
• « Histoire vagabonde du cinéma de Vincent Amiel et José Moure », séminaire Penser les histoires du cinéma (Institut ACTE), 18 mai 2022, conférence en ligne.
• « Archéologie du discours interprétatif : Deleuze, un exemple esthétique au prisme de l’archive », séminaire Kinétraces/Les Trois Lumières, 23 février 2022.

En parallèle, Matthieu Couteau est aussi représentant des membres non-permanents, en qualité de suppléant, et membre du conseil d’administration de l’association Kinétraces, depuis 2021, où il occupe la fonction de vice-président.