Docteure en études cinématographiques, certifiée de lettres modernes et actuellement ATER à l’Université de Poitiers, Alice Letoulat travaille sur les « limites » du cinéma, c’est-à-dire tout ce qui le borne, qu’il s’agisse des discours portés sur le cinéma et ses formes (le cinéma répond-il à une définition cloisonnée?) ou des fonctions attribuées au cinéma ou revendiquées par lui (que fait le cinéma dans et pour le monde social ?).
Ses recherches post-doctorales s’articulent principalement autour de deux axes :
1) une contribution à l’étude des textes théoriques sur le cinéma, et plus particulièrement ceux qui, rédigés dans ses cinquante premières années, témoignent de l’émergence de discours théoriques et historiques sur le cinéma ;
2) un travail d’esthétique du cinéma, consacré aux réagencements formels que celui-ci peut proposer à l’égard des autres arts d’une part, et des enjeux de figuration politique et mémorielle d’autre part.
Ces axes sont appelés à s’interpénétrer afin de nourrir une démarche de recherche fondée sur l’analyse des discours et des formes filmiques, convoquant l’histoire de la pensée, la théorie du cinéma et son approche esthétique.
Dernières publications :
- « Penser le contemporain avec Bacurau (Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, 2019) : une archéologie du présent », in Deville Vincent et Le Bihan Loig (dir.), Penser les formes filmiques contemporaines, Grenoble, UGA, « Cinéma : émergences-résurgences », 2023, p. 119-134 ;
- « Filmer (à) la marge : figures de migrants dans les deux derniers films d’Aki Kaurismäki (Le Havre, 2011 ; L’Autre Côté de l’espoir, 2017) », in Schneider Anne, Jeannin Magali, Calvet Yann et Cleren Marie (dir.), écritures contemporaines de la migration. Frontières, passages, errances, tragiques, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, coll. « Documents pour l’Histoire des Francophonies », 2023, p. 243-257;
- « Débordements carnavalesques (The Thing, 1982) », in Chakali Saad et Roux Alexia, Invasion John Carpenter, Éclipses, n° 71, décembre 2022, p. 16-27 ;
- « L’expérience de la limite cinématographique : à partir du Soulier de satin de Manoel de Oliveira (1985) », in Fenech-Kroke Antonella et de Font-Réaulx Dominique (dir.), Limites : méthodes et discipline, Histoire de l’art, n° 89, 2022, p. 175-186 ;
- Archaïsme et impureté : les écarts de Pasolini, Paradjanov et Oliveira, Paris, Hermann, coll. « L’Esprit du cinéma »,
