Renouveau du cinéma algérien, de la fin de la guerre civile au Hirak (2003-2019)

Renouveau du cinéma algérien, de la fin de la guerre civile au Hirak (2003-2019)

Il s’agit de proposer une étude de deux courants du cinéma algérien contemporain nés au lendemain de la guerre civile des années 1990 : d’un côté, un cinéma de propagande destiné à relégitimer le Front de libération nationale (FLN) ; de l’autre, un cinéma indépendant qui parvient à collecter la mémoire interdite de la « décennie noire ».

Depuis 2003, le cinéma algérien renaît de ses cendres après dix ans de guerre civile. Au sein de ce renouveau encore fragile, deux courants cinématographiques se distinguent. D’un côté, le « cinéma chahid » (cinéma du martyr), tourné vers le passé glorieux, renouvelle le mythe d’une Algérie combattante et unie, à travers des biopics qui célèbrent les héros nationaux de la résistance anti-coloniale. De l’autre, le «cinéma aïchin» (cinéma des vivants), ancré dans le temps présent, collecte la mémoire collective des violences fratricides officiellement taboues et donne à voir une société algérienne désabusée, meurtrie et composite, mais toute entière désireuse de changement. Des images plurielles qui préfigurent le Hirak de février 2019.

 

Salima Tenfiche, Maîtresse de conférences en études cinématographiques (Université Sorbonne Nouvelle/IRCAV)

Juin 2025

 

Soirée de lancement : Lundi 23 juin de 17h à 18h30 sur le toit-terrasse du MUCEM (7 promenade Robert Laffont, 13002 Marseille)

Rencontre animée par Charlotte Deweerdt, historienne (AMU/CNRS) et programmatrice Aflam.

Lien de l’événement : https://www.mucem.org/programme/renouveau-du-cinema-algerien-rencontre-et-signature-avec-salima-tenfiche