Gaudin Antoine

Gaudin Antoine

MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire

Antoine Gaudin est Maître de conférences en Études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Sorbonne nouvelle, et membre du groupe de recherche CREAVIS.

Il est l’auteur de L’espace cinématographique : esthétique et dramaturgie (Armand Colin, 2015) et le co-directeur (avec Martin Goutte et Barbara Laborde) de l’ouvrage collectif Représentations-limites des corps sexuels dans le cinéma et l’audiovisuel contemporains (Presses de la Sorbonne nouvelle, 2018), issu du colloque IRCAV du même nom. Il prépare actuellement un deuxième ouvrage personnel intitulé Le vidéoclip musical : approches théoriques et critiques d’un art pop.

Ci-dessous les introductions des deux ouvrages publiés :

L’espace cinématographique 

Représentations-limites des corps sexuels dans le cinéma et l’audiovisuel contemporains

Spécialisé en esthétique et théories du cinéma et de l’audiovisuel, il a travaillé sur la question de l’espace au cinéma dans une perspective mêlant analyse de film, philosophie phénoménologique, histoire des techniques, visual & sound studies. Au-delà des conceptions de l’espace inscrites dans des systèmes de représentation plus anciens que le cinéma (paysage pictural, scénographie théâtrale, décor architectural, etc.), il a introduit le concept d’image-espace pour orienter l’analyse des films vers la prise en compte d’une notion de l’espace spécifique au cinéma, c’est-à-dire directement liée au mouvement des images, aux rapports de montage, et aux relations entre images et sons.

Articles récents sur ce thème :

« The Viewer’s Embodiment into Cinematic Space : Notes on a « Space-Image » Cinema », in Filipa Rosario & Ivan Villarmea Alvarez (dir.), New Approaches to Cinematic Space, Routledge, 2019, pp.193-205.

« Cinematographic Space as Material and the American Territory as Subject : Duel (1971) and The Sugarland Express (1974) », in David Roche (dir.), Steven Spielberg, Hollywood Wunderkind and Humanist, Presses Universitaires de la Méditerranée, 2018, pp.53-74.

« « Sound & space » : la construction audio-visuelle de l’espace dans le cinéma contemporain », in Une larme du diable, revue des mondes radiophoniques et des univers sonores, n°4, 2013, pp.55-68.

Ses travaux sur les cinémas d’auteurs contemporains l’ont conduit à mettre en avant la notion de « cinéma géopoétique », afin de désigner la voie esthétique déployée dans les films de certains réalisateurs (Abbas Kiarostami, Apichatpong Weerasethakul, Lisandro Alonso, etc.) pour renouveler l’expression des rapports entre les êtres humains et l’environnement naturel. Cet axe de recherche permet notamment de repenser les grandes théories du « réalisme » cinématographique (André Bazin, Siegfried Kracauer) à la lumière des évolutions récentes des images numériques.

Articles récents sur le cinéma géopoétique :

– « Le paysage, au-delà de la Nature ? Pour un cinéma géopoétique », in Jean-Michel Durafour (dir.), Les sites de l’image, Presses du Réel, à paraître.

« Qu’est-ce qu’un cinéma géopoétique ? Los Muertos de Lisandro Alonso (2004) », in Marion Poirson (dir.), « L’écran poétique », in CinémAction n°157, 2016, pp.34-43.

Articles récents sur le cinéma d’auteur contemporain :

« L’art burlesque du piksari dans l’œuvre filmique de Bong Joon-ho : une radiographie gestuelle et figurative de la société sud-coréenne contemporaine », in Yann Calvet & Hélène Valmary (dir.), « Bong-Joon-ho, des chimères et des hommes », Eclipses n°68, 2021, pp.14-21.

« Le silence de la Vespa : Moretti Roma », in Aurore Renaut (dir.), Journal Intime : voyage en archipel, Paris, Le Bord de l’eau, 2017, pp.101-116.

À la croisée de plusieurs disciplines (esthétique du film, musicologie, économie et sociologie des médias audiovisuels, gender & cultural studies), ses travaux sur le vidéoclip musical reposent sur une approche de cet objet en tant que média musico-visuel, dans lequel la musique vient en premier (en termes de génétique, de composition et de réception) et entraîne les images dans son mouvement. Souvent ignorée ou minimisée dans les discours sur le clip, cette relation musico-visuelle se révèle essentielle pour la compréhension du clip en tant que phénomène artistique, social et culturel.

Articles récents sur ce thème :

« La Grande Ville comme proposition formelle : des symphonies urbaines du muet aux vidéoclips contemporains, l’évolution d’une « musique des images » », in Abdelkalil Belkafi & Bruno Péquignot (dir.), Arts, villes, images, Paris, L’Harmattan, 2018, p.185-203.

« Le clip comme forme d’expression musico-visuelle : pour une esthétique de la relation musique-images », in Marc Kaiser (dir.), « Watching Music : cultures du clip musical », n°71 de la revue à comité de lecture Volume !, 2018, pp.97-110.

« Le vidéoclip, un art populaire intermédial à l’ère numérique : perspectives épistémologiques », in Kira Kitsopanidou et Guillaume Soulez (dir.), « Cinéma, télévision, le levain des médias : forme, format, média », in MEI n°39, 2015, pp.167-179.

« Le vidéoclip : de la forme cinématographique brève au médium autonome », in Sylvie Périneau (dir.), in Les formes brèves audiovisuelles, Paris, éditions CNRS, 2013, pp.169-185.

D’autres publications, plus ponctuelles, concernent la thématique cinéma-histoire, les représentations genrées au cinéma, et l’esthétique narrative des genres filmiques (cinéma fantastique, film criminel, mélodrame).

Quelques exemples :

« Qu’est-ce qu’un procès mémoriel « authentique » au cinéma ? La « banalité du mal » dans le courtroom documentary-drama », in Jean-Pierre Bertin-Maghit (dir.), Lorsque Clio s’empare du documentaire, Paris, INA, 2011, pp. 211-221.

« Le genre fantastique comme principe de composition : une poétique du récit cinématographique », in Marie-Soledad Rodriguez (dir.), Le fantastique dans le cinéma espagnol contemporain, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle (publication franco-espagnole), 2011, pp. 17-32

« Les « mélodrames gangstéristes » américains : formes pathétiques de la romance et de l’affect amoureux masculin », in Dominique Nasta, Muriel Andrin et Anne Gailly (dir.), Le mélodrame filmique revisité, Bruxelles, Peter Lang, 2014, pp. 369-380.

– « Herméneutique du genre et problématique gender : les héroïnes du cinéma d’horreur espagnol face aux « spectres » du franquisme », in Marie-Soledad Rodriguez (dir.), Le fantastique dans le cinéma espagnol contemporain, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle (publication franco-espagnole), 2011, pp.135-145.

Dans une perspective de mise en valeur et de vulgarisation de la recherche :

– il dirige (et écrit dans) le pôle Cinéma du site culturel Nonfiction.fr (actualité des livres et des idées), qui a pour vocation de publier des recensions expertes d’ouvrages théoriques récents, sous une forme accessible à un public plus large que le seul lectorat universitaire ;

– il intervient ponctuellement dans certains médias :

sur Hollywood et l’économie du cinéma américain (France Culture, « Entendez-vous l’éco ? », 2021)

sur le vidéoclip musical (Critikat, 2020)

sur les phonoscènes (France Culture, 2020)

– sur le clip Apesh*t de Beyoncé & Jay-Z : « Icônes et symboles », Le Monde, 30 juin 2018.

– sur le graphisme dans les vidéoclips musicaux : « Personne ne bouge », sur ARTE, 2017.

sur Jacques Rivette (Diacritik, 2016)

sur Jacques Tati (Diacritik, 2016)

Une sélection plus large de travaux peut être consultée en suivant ces liens :

https://paris3.academia.edu/AntoineGaudin

https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authFullName_s/Antoine+Gaudin

http://www.univ-paris3.fr/m-gaudin-antoine-295593.kjsp

Events

Courses