Regards croisés sur le cinéma français. Formes. Représentations. Production. Enseignement

Colloque international organisé les 12 et 13 octobre 2016 à l'Université de Sungkyunkwan (Séoul, Corée du Sud)

Speakers

Augros Joël
PR Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire
Monvoisin Frédéric
Premier assistant recherche Université de Liège - associé à titre secondaire
Pisano Giusy
PR ENS Louis Lumière - membre titulaire

Start

12 octobre 2016

End

13 octobre 2016

Le cinéma français est présent en Corée dès les débuts du cinématographe puisque, selon les historiens, l’un des premiers films diffusés dans ce pays est une vue des frères Pathé. C’était en octobre 1897, peu après la mise en place de la convention culturelle entre la Corée et la France. Quelques projections ponctuelles se poursuivent mais la première projection véritablement publique aurait eu lieu à Séoul en 1903 à la Hansong Chonki Hoesa Kigyechang. En 1907, le théâtre Wonkaksa a pu diffuser un court métrage de Gaumont. En 1910, Woomikwan diffuse plusieurs films européens, dont Mousquetaire de la Reine Méliès. À partir de fin des années 1990, le cinéma coréen connaît une renaissance, mené par la politique culturelle du gouvernement. C’est à ce moment que les festivals de cinéma vont jouer un rôle fondamental. Servant de plate-forme aux échanges transnationaux, ils ont souvent mis à l’honneur les films français dans leur programmation. Le Festival international du film de Busan est créé en septembre 1996 et quatre films français étaient au programme : Conte d’été d’Éric Rohmer, La Haine de Matthieu Kassovitz, Un héros très discret de Jacques Audiard, Le Huitième Jour de Jaco Van Dormael (franco-belge). Pour l’édition de 2014, plusieurs films français sont au rendez-vous du BIFF (Adieu au langage de Jean-Luc Godard, Aimer, boire et chanter d’Alain Resnais, Retour à Ithaque de Laurent Cantet etc.) de même qu’une quinzaine de coproductions. D’autres festivals ont permis de faire connaître les films français : le Seoul Human Rights Film Festival, l’International Women Film Festival de Séoul, le Festival international du film fantastique de Puchon (PiFan), le Festival du film international de Jeonju, JIFF, etc. On constate récemment une hausse progressive de la production française de 0,5 % à 2,4% des parts du marché coréen. En 2012, 60 films français ont été diffusés contre 28 en 2011 et 26 en 2010. En dehors des résultats du box-office, l’histoire du cinéma français (les mouvements esthétiques et ses grands auteurs) trouve place dans l’enseignement assuré par les universités nationales et spécialisées. Ce qui explique, sans doute, la notable progression des traductions d’ouvrages sur le cinéma français.

>>> Voir le programme du colloque

Organisation : Joël Augros et Giusy Pisano