Speakers
Pisano Giusy
PR ENS Louis Lumière - membre titulaireTamayo Élodie
MCF ENS Lyon - associée à titre secondaireVinuela Ana
MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire - directrice adjointe de l'IrcavBougerol Dominique
MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaireKitsopanidou Kira
PR Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaireStart
8 mars 2018
End
10 mars 2018
Tout au long de son histoire, le cinéma français a été nourri par les trouvailles de personnalités tombées dans l’oubli, comme les Assola père et fils ou les artistes étrangers accueillis sur les plateaux avec leur conception des techniques d’illusion : le peintre sur verre britannique W. Percy Day, les décorateurs russes P. Wilcké et N. Minine, et même le chef opérateur E. Schüfftan, inventeur de l’effet qui porte son nom. Inversement, les techniques et images françaises ont souvent inspiré, plus ou moins légalement, d’autres cinématographies : le procès d’Abel Gance contre Gregg Toland après la sortie de Citizen Kane, est un exemple parmi d’autres. Qui, du Français A. Debrie ou de l’Américain L. Dunn, inventa le premier la tireuse optique pour trucage ? Quels liens entre le Transflex mis au point par H. Alekan avec G. Gérard en 1954 et la projection frontale utilisée par S. Kubrick pour réaliser le prologue de 2001 l’odyssée de l’espace en 1968 ? Les effets spectaculaires sont généralement associés aux films de 3 pur divertissement, parfois peu « légitimes », comme le prouve l’étiquette péjorative « film à effets spéciaux ». Mais c’est dans toute l’industrie que les effets se déploient. Ainsi, les séries télévisuelles font preuve d’une innovation constante. Ce savoir-faire est aussi mis au service de films plus « intimistes » tels Amour de M. Haneke (2012) pour lequel a œuvré le studio Mikros Image, studio qui s’est aussi illustré, entre autres exemples, pour De rouille et d’os (J. Audiard, 2012). Comme pour ces films, la part la plus conséquente des effets visuels, contemporains et passés, réside dans des retouches et des trucages généralement indétectables par le grand public et parfois par les spécialistes. Bien que cette manifestation inaugure une série d’autres événements scientifiques dédiés aux effets spéciaux, dont l’exposition « Effets spéciaux : crevez l’écran ! » (La Villette, octobre 2017 – août 2018), il s’agit aussi du colloque de clôture du projet de recherche collectif international « Les arts trompeurs. Machines. Magie. Médias ».
>>> Voir le programme du colloque
Organisation : Giusy Pisano, Réjane Hamus-Vallée, Caroline Renouard