Pinto Aurélie

Pinto Aurélie

MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire

Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne Nouvelle, je suis membre de l’IRCAV depuis 2015.

Mon approche s’inscrit dans les sciences sociales, plus précisément en sociologie et en sciences de l’information et de la communication. Elle part du principe que les biens culturels et l’ensemble des acteurs, lieux, institutions qui les produisent, les font connaître et les reçoivent, doivent toujours être considérés dans leurs dimensions aussi bien économiques que symboliques. À ce propos j’ai publié, avec Philippe Mary, l’ouvrage Sociologie du cinéma (La Découverte, 2021) et je suis membre du Comité éditorial de la revue bilingue (français/anglais) Biens symboliques / Symbolic Goods (Revue de sciences sociales sur les arts, la culture et les idées). J’ai mis en œuvre cette approche sur des objets variés.

L’ « indépendance » dans les industries culturelles

J’ai d’abord abordé la notion d’indépendance dans les industries culturelles à travers mon travail doctoral sur le label Art et essai (« L’indépendance comme vertu, stratégie et contrainte. Programmer un cinéma parisien », Sociétés contemporaines, 2018 ; « Le label Art et essai : une politique de quantification du « mérite culturel » à l’épreuve des territoires », in Martine Mespoulet (dir.), Chiffres et territoires, Presses Universitaires de Rennes, 2017 ; « L’Art et essai ou la politique de la qualité dans les salles de cinéma (1949-1961) », in Dimitri Vezyroglou, Le cinéma : une affaire d’État (1945-1970), La Documentation Française, coll. Comité d’Histoire du ministère de la Culture et de la Communication, 2014 ; « Le Louxor : « un palais du cinéma » à « Barbès ». Le projet d’une salle subventionnée à Paris » in Claude Forest, Hélène Valmary (dir.), La vie des salles de cinéma, Théorème, 2014 ; « L’exploitation d’un label de qualité dans une industrie culturelle. Le marché de la diffusion des films « Recherche et Découverte » dans les salles de cinéma », Revue Française de Socio-économie, 2012).

J’ai ensuite cherché à mettre à l’épreuve ce concept largement mobilisé par les professionnels par la comparaison avec d’autres univers culturels, notamment dans le cadre du projet de recherche « Questions d’indépendance » au sein du Labex ICCA (Colloque international puis ouvrage collectif dirigé avec Olivier Alexandre et Sophie Noël, Culture et (in)dépendance. Les enjeux de l’indépendance dans les industries culturelles, Peter Lang, coll. ICCA, 2017) ou du travail mené avec Sophie Noël (Numéro « Indé vs. Mainstream, L’indépendance en pratiques dans les secteurs de production culturelle », Sociétés contemporaines, n° 111, 2018).

Je mène également une enquête comparée entre salles de cinéma indépendantes en France et aux États-Unis (New York, San Francisco) qui met en évidence des transferts entre ces deux contextes nationaux : indépendance renvoyant alternativement à un cinéma « autonome », un cinéma d’auteur, vers un cinéma de série B, de petits moyens et d’esthétique critique des contenus mainstream, ou vers la défense de communautés ou de minorités (« Indie Movie Theaters, France/USA », Department of Media, Culture & Communication, NYU, 2019 ; Masterclass « Indépendance » et « autonomie ». Des usages sociaux de notions centrales dans les secteurs de production culturelle », Université Sorbonne Nouvelle, 2019).

Cette enquête s’inscrit dans les travaux du projet de recherche international PICS CNRS « Transnational Hollywood », (Université Paris 8, Cresppa-CNRS/UCSB (University of California Santa Barbara – Carsey Wolf Center)) et du Réseau TREND (Transforming Entertainment in the Digital Era) (CNRS/UCSB) (sous la responsabilité scientifique de Violaine Roussel, CSU-Cresppa/CNRS).

Transition numérique et métiers du cinéma : les projectionnistes

J’ai également traité des effets de la transition numérique dans les salles de cinéma sur les projectionnistes, leur travail et leurs conditions l’emploi, et, plus généralement, sur ce que le rapport aux supports argentique et numérique révèle de la structuration de l’univers cinématographique et des trajectoires particulières de ces professionnels (« Public Policies and the Digitalisation of Movie Theatres. Case Studies in the US, Québec and France » in Nolwenn Mingant, Cecilia Tirtaine (eds), Reconceptualising Screen Policies: Geographies, Economics, Technologies, Routledge, 2017 ; « Action publique et changement technologique : les projectionnistes de cinéma à l’ère numérique » in Sophie Bernard, Dominique Méda, Michèle Tallard (dir.), Outiller les parcours professionnels. Quand les dispositifs se mettent en action, Peter Lang, 2016).

Réception du cinéma et des séries

Je m’intéresse également aux publics des images animées (« Des étudiants du « 93 » dans des salles de cinéma d’Art et essai. Éléments sur l’expérience d’une médiation culturelle » in Bruno Péquignot (dir.), Les Mondes de la médiation culturelle, 2016). Je travaille actuellement sur la consommation des séries, dans le cadre du groupe de recherche CultNum porté par le Labex ICCA, suite à l’appel à recherches lancé par le DEPS (Département des Études et de la Prospective du ministère de la Culture et de la Communication) pour l’exploitation de l’enquête décennale sur les pratiques culturelles en France, selon des méthodes à la fois quantitatives (traitement du questionnaire https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/L-enquete-pratiques-culturelles ) et qualitatives (entretiens avec des répondant.e.s de l’enquête).

Enfin, j’ai à cœur également d’ouvrir les publics de la recherche universitaire et des objets audiovisuels, que ce soit à travers la programmation 3S (Série & Sciences Sociales) ou la projection de films Super8 dans les écoles !

Autres rattachements institutionnels : chercheuse associée au Cresppa-CSU (UMR 7217, CNRS)

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IDCourse NameDurationStart Date
EPHESE – Les salles de cinéma et leurs exploitants en France (1960-2015)8 ans1 janvier 2011