Layerle Sébastien

Layerle Sébastien

MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire - directeur adjoint de l'IRCAV

Maître de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Sorbonne nouvelle, Sébastien Layerle est directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel depuis 2018.

Ses recherches portent principalement sur les liens entre le cinéma et l’histoire, à travers l’étude du cinéma militant et l’audiovisuel d’intervention sociale des années 1960 et 1970. Elles s’intéressent aux pratiques et aux usages politiques du cinéma, aux modes d’organisation de l’action collective et à l’appropriation des moyens techniques par des militants, et plus largement aux pratiques cinématographiques non-professionnelles ou dites en marge. Les travaux qu’il a publiés ont été consacrés à la période de la guerre d’Algérie et aux premières années de l’indépendance, aux événements de Mai 68, aux luttes sociales et politiques de « l’entre-deux-Mai », ainsi qu’à des figures engagées de la critique cinématographique (Michèle Firk, Guy Hennebelle, entre autres). Il mène actuellement une recherche sur les usages politiques et militants du Super 8 dans l’après Mai 68, sur la façon dont des militants ont investi le territoire du cinéma d’amateur et détourné les possibilités offertes par les médias légers afin d’impulser de nouveaux modèles (ou contre-modèles) de création.

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La démarche de Sébastien Layerle se situe dans l’approche Cinéma et Histoire dont les problématiques sont centrées sur les relations que les médias en général, et le cinéma en particulier, entretiennent avec l’histoire. Ces questionnements sur la place et la fonction du film dans l’histoire sont au cœur d’un numéro de la revue Théorème consacré au travail pionnier de l’historien Marc Ferro en qualité d’auteur, de présentateur et de « réalisateur » pour la télévision et le cinéma (L’Histoire en images. L’œuvre audiovisuelle de Marc Ferro, co-dir. avec Martin Goutte, Clément Puget et Matthias Steinle, 2020).

Entre 2012 et 2015, Sébastien Layerle a dirigé et animé par ailleurs, avec trois chercheurs de la Bibliothèque nationale de France et des universités Paris 1 et Paris 8, un séminaire de recherche consacré à la « vidéo des premiers temps ». Ce séminaire a eu pour objectif d’étudier les débuts de la vidéo légère en France en donnant la parole aux actrices et acteurs de son histoire, en analysant leurs films et en s’appuyant sur les documents écrits, nombreux mais mal recensés. Une campagne de collecte de bandes vidéo, d’appareils et d’archives a été menée en parallèle par la BnF. Un carnet de recherche en ligne offre un bilan de ce projet de recherche.

Sur la même période, il a participé au programme ANR CinéPop50 « Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre (1945-1958) ». Il a notamment dirigé un numéro de la revue Théorème avec Raphaëlle Moine, Voyez comme on chante ! Films musicaux et cinéphilies populaires en France (1945-1958). Cette collaboration s’est poursuivie avec la publication de l’article « The Caves of Saint-Germain-des-Prés in 1950s French Cinema » dans l’ouvrage collectif Paris in the Cinema. Beyond the flâneur (2018).

Sébastien Layerle a également consacré une partie de ses recherches à l’histoire des techniques et des métiers. Il a codirigé l’ouvrage Les producteurs : enjeux financiers, enjeux créatifs (2011) et a créé en 2010 avec Kira Kitsopanidou et Laurent Mannoni un séminaire d’enseignement de master à l’université Paris 3 (« Questions d’histoire des techniques et des métiers du cinéma et de l’audiovisuel »). Ce séminaire, pensé comme un espace de réflexion méthodologique et de diffusion de la recherche, a donné lieu à l’organisation d’une journée d’étude sur le métier de scripte (2014), à un colloque international (2016) et à la parution de l’ouvrage collectif Métiers et techniques du cinéma et de l’audiovisuel : sources, terrains, méthodes (2020).

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