Pillard Thomas

Pillard Thomas

MCF Université Sorbonne Nouvelle - membre titulaire

Thomas Pillard est maître de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Sorbonne Nouvelle depuis 2017.

Résolument interdisciplinaire, sa démarche associe l’histoire culturelle, la recherche en archives et les études culturelles (cultural, gender et star studies) de façon à concilier une approche historienne avec l’analyse des représentations et des imaginaires sociaux, des identités collectives et politiques ainsi que des modes de production et d’expertise culturelle. Soucieuse de relier l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel à celle des sociétés, cette méthode entend réunir des savoirs et des domaines d’investigation que la tradition académique a séparés (les arts et les médias, le cinéma d’auteur et de consommation courante, les formes filmiques et les appropriations critiques et ordinaires qu’elle suscitent), en s’efforçant tout particulièrement d’intégrer au questionnement les personnes engagées dans la fabrication et l’appréciation des objets analysés. Recouvrant un large spectre, ces derniers se situent en particulier au sein des périodes classiques et contemporaines du cinéma en France, parmi les multiples interactions dynamiques entre cinémas populaires et cultures médiatiques (genres, stars, presse spécialisée), ou encore dans les pratiques de réception des publics audiovisuels envisagées dans toute leur diversité et leur étendue.

Voir notamment les ouvrages collectifs et numéros de revue :

  • Temps Noir, n°22, « Les Tontons flingueurs : si c’est une œuvre », Éditions Joseph K, 2020 (avec Olivier Coquard, Bernard Franco, Olivier Frayssé, Bruno Péquignot, Catherine Rudent)

  • Théorème, n°32, « Dans l’intimité des publics : réceptions audiovisuelles et production de soi », PSN, 2020 (avec Delphine Chedaleux et Myriam Juan)

  • Genre en séries : cinéma, télévision, médias, n°7, « Les écrits de la réception : pratiques textuelles des publics médiatiques », PUB, 2018, (avec Sébastien François), https://journals.openedition.org/ges/401

  • Théorème, n°23, « Le Film français (1945-1958) : rôles, fonctions et identités d’une revue corporative », PSN, 2015 (avec Laurent Creton et Kira Kitsopanidou)

Et les articles :

  • « Les films écrits par Luc Besson : évaluer les stratégies de marque et de production au prisme des discours de réception » (2020)

  • « Le revival 2.0 du giallo italien : analyse d’une situation cinéphilique transnationale » (2019)

  • « Les « films racontés » du Film complet dans les années 1950 : histoire culturelle et enjeux de genre » (2019)

  • « Jack Nicholson et les comédies du vieillissement : que devient le « mâle américain moderne » après 60 ans ? » (2018)

  • « Les « comédies d’argent » contemporaines : rapports de genre et échanges économico-sexuels » (2018)

  • « Politiques de la cinéphilie : la parole féminine dans les magazines populaires des années 1950 » (2016)

  • « Cinéphilie populaire et usages sociaux du cinéma dans les années 1950 : le courrier des lecteurs du Film complet (1949-1958) » (2015)

  • « Questioning a Switch in Genres : Fernandel’s Dramatic Films in the 1950s » (2015)

  • « Between Tradition and Innovation : French Crime Films in the 2000s » (2015)

  • « Une histoire oubliée : la genèse française du terme « film noir » dans les années 1930 et ses implications transnationales » (2012)

Parmi les événements scientifiques et projets organisés au sein de l’IRCAV :

Pour accéder à la liste complète des publications et recherches :

En lien avec ces travaux, Thomas Pillard est depuis 2020 co-directeur avec Gwénaëlle Le Gras de la revue semestrielle à comité de lecture Genre en séries : cinéma, télévision, médias, consacrée aux approches genrées, et plus largement culturelles, des productions médiatiques. Créée en 2015, la revue, reconnue qualifiante en 71e section, est éditée par les Presses universitaires de Bordeaux et membre du bouquet Open Edition.

Il a co-animé pendant deux saisons (2017-18 et 2018-19), avec Quentin Mazel et Mélanie Boissonneau, le séminaire « Cinémas de genre: formes, usages, étiquetages » (IRCAV / Labex ICCA), qui s’est prolongé en 2019 à travers le colloque « John Carpenter, « maître de l’horreur » », lequel donnera lieu à une publication collective en 2022, en attendant peut-être que le séminaire revienne pour une troisième édition.

Ayant assuré l’écriture et la direction scientifique de la série documentaire « Air France et le cinéma » dans le cadre d’un projet de recherche en cours sur les rapports entre le cinéma et l’aviation, il est par ailleurs l’auteur de trois ouvrages personnels sur Le film noir français 1946-1960, Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier et Le Quai des brumes de Marcel Carné.

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