La photographie au prisme des métiers de photographe, du milieu du XIXe siècle au tournant du XXe siècle

Journée d'étude organisée à Paris le 29 mars 2024

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29 mars 2024

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29 mars 2024

L’objectif de cette journée d’étude est l’analyse des métiers de photographe et de leur spécialisation du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle.

Tout au long de la période, la communication visuelle, l’illustration et l’industrie publicitaire connaissent une croissance exponentielle, tout particulièrement grâce à la photographie qui en est l’un des principaux vecteurs. La professionnalisation du métier de photographe passe dès lors par le développement de son statut d’intermédiaire qui lui permet de relier entre elles les sphères culturelles, économiques, industrielles, politiques et sociales. L’un de ses enjeux majeurs devient alors de favoriser le dialogue entre les professionnels impliqués dans la production, la distribution et l’exploitation de biens et de services et passe par la mise en relation des personnes et des biens photographié(e)s avec les financeurs, ainsi qu’avec le public. Le développement de ces nouveaux métiers permet ainsi aux photographes eux-mêmes d’établir des partenariats solides et de former parfois des binômes de travail avec d’autres professionnels (notamment dans le cas du cinéma), favorisant de la sorte leur développement professionnel.

Les métiers de photographe de scène, de photographe publicitaire, de photographe de presse (journalisme, photojournalisme, journalisme illustré), de photographe de mode, de photographe médical, de photographe juridique, et finalement de photographe de cinéma (de plateau, de tournage et de promotion) témoignent de la variété d’applications et de fonctions offertes par cette invention toujours en pleine croissance qu’est la photographie. Certaines de ses applications et fonctions sont destinées à des sphères culturelles élitistes et artistiques, tandis que d’autres sont assignées à des tâches plus utilitaires, telles que l’illustration de produits commerciaux (SMITH & LEFLEY 20162).

Grâce à cette diversification et cette spécialisation du métier de photographe, tout au long du second XIXe siècle, une importante culture photographique se constitue au point d’être déjà florissante à l’aube du XXe siècle. Cette culture peut être appréhendée à travers l’étude de profils de photographes professionnels – envisagés à partir de leur spécialisation progressive et de la production, la diffusion et l’exploitation de leur travail – ainsi qu’à travers la réception critique de leur travail dans la presse corporative et généraliste de l’époque.

 

>>> Voir le programme de la journée d’étude

 

Comité d’organisation :

Stylianos Kypraios, Université Sorbonne Nouvelle – IRCAV

Arnaud Rykner, Université Sorbonne Nouvelle – IRET / IUF